Pour se faire respecter, les acteurs savent mimer la colère.
Pour se faire aduler, les acteurs savent mimer l'amour.
Pour faire des envieux, les acteurs savent mimer la joie.
Toutes les professions sont infiltrées par des acteurs.
L'élection de Ronald Reagan à la Présidence des Etats-Unis en 1980 a définitivement consacré le règne des acteurs. Inutile d'avoir des idées ou de savoir gouverner, il suffit de s'entourer d'une équipe de spécialistes pour rédiger ses discours et de bien interpréter ensuite son rôle sous l'objectif des caméras.
Dans la plupart des démocraties modernes, d'ailleurs, on ne choisit plus son candidat en fonction de son programme politique (tout le monde sait pertinemment que, n'importe comment, les promesses ne seront jamais tenues car le pays a une politique globale dont il ne peut dévier), mais selon son avenir, son sourire, sa voix, sa manière de s'habiller, sa familiarité avec les interviewers, ses mots d'esprit.
Inexorablement, dans toutes les professions, les acteurs ont gagné du terrain. Un peintre bon acteur est capable de convaincre qu'une toile monochrome est une oeuvre d'art. Un chanteur bon acteur n'a pas besoin d'avoir de la voix s'il interprète convenablement son clip.
Les acteurs contrôlent le monde.
Le problème, c'est qu'à force de mettre en avant les acteurs, la forme prend plus d'importance que le fond, le paraître prend le pas sur l'être. On n'écoute plus ce que les gens disent, on se contente de regarder comment ils le disent, le regard qu'ils ont en le disant, et si leur cravate est assortie à leur pochette.
Ceux qui ont des idées mais ne savent pas les présenter sont peu à peu exclus des débats.
Pour se faire aduler, les acteurs savent mimer l'amour.
Pour faire des envieux, les acteurs savent mimer la joie.
Toutes les professions sont infiltrées par des acteurs.
L'élection de Ronald Reagan à la Présidence des Etats-Unis en 1980 a définitivement consacré le règne des acteurs. Inutile d'avoir des idées ou de savoir gouverner, il suffit de s'entourer d'une équipe de spécialistes pour rédiger ses discours et de bien interpréter ensuite son rôle sous l'objectif des caméras.
Dans la plupart des démocraties modernes, d'ailleurs, on ne choisit plus son candidat en fonction de son programme politique (tout le monde sait pertinemment que, n'importe comment, les promesses ne seront jamais tenues car le pays a une politique globale dont il ne peut dévier), mais selon son avenir, son sourire, sa voix, sa manière de s'habiller, sa familiarité avec les interviewers, ses mots d'esprit.
Inexorablement, dans toutes les professions, les acteurs ont gagné du terrain. Un peintre bon acteur est capable de convaincre qu'une toile monochrome est une oeuvre d'art. Un chanteur bon acteur n'a pas besoin d'avoir de la voix s'il interprète convenablement son clip.
Les acteurs contrôlent le monde.
Le problème, c'est qu'à force de mettre en avant les acteurs, la forme prend plus d'importance que le fond, le paraître prend le pas sur l'être. On n'écoute plus ce que les gens disent, on se contente de regarder comment ils le disent, le regard qu'ils ont en le disant, et si leur cravate est assortie à leur pochette.
Ceux qui ont des idées mais ne savent pas les présenter sont peu à peu exclus des débats.